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 Quand j'ironise pas, ça me déprime... [Libre]

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MessageSujet: Quand j'ironise pas, ça me déprime... [Libre]   Quand j'ironise pas, ça me déprime... [Libre] EmptyVen 15 Mar 2013 - 12:28

Le mois de septembre, c'est un peu comme un renouveau tous les ans. On retourne en cours, on se fait des rappels, on reprends le rythme des cours et, pour moi, des courriers de ma mère. Quand je ne supporte pas sa présence, ce sont ses lettres qui me rappellent qu'elle existe. Je dirais pas que je rêve du jour où il n'y en aura plus ou, plutôt, du jour où une lettre m'annoncera qu'elle ne m'écrira plus jamais... Mais des fois, je vous avoue que je m'en passerais bien. Je sais bien que j'exagère quand je dis que je rêve qu'elle crève. J'ai pas Envie qu'elle meurt. Juste envie qu'elle ne fasse plus partie de ma vie. A vrai dire, j'ignore ce que je ressentirais si jamais elle venait à mourir. Quelle tête je ferais? Comment le prendrais-je? Pour tout vous dire, j'en sais rien mais il y a des chances qu'on table sur une absence totale de réaction... C'est-à-dire que lorsque j'imagine la chose... Ça ne me fait rien. C'est assez perturbant, je vous avoue. Pas parce qu'elle est ma mère mais parce qu'elle a fait partie de ma vie -enfin c'est toujours le cas...- et que lorsque quelqu'un prends autant de place de votre existence, c'est pas normal que ce soit la même chose que d'entendre parler d'un mort de dragoncelle dans le journal. Bon, c'est vrai qu'on meurt plus de la dragoncelle aujourd'hui, mais c'était une image. Vous comprenez?

Ouais, de toute façon, je m'attends pas à ce que vous compreniez. Pourquoi j'en viens à ces pensées glauques? Vous préférez quand je joue du sarcasme et du cynisme? Ouais, je me disais aussi... Et bien, pour vous répondre, il suffit de lire la lettre que la mère m'a envoyé. Comme prévu, elle m'a harcelé tous les jours de la rentrée : madame s'inquiète et c'est normal. Et moi, en gentille fille reconnaissante des attentions et des soins de sa chère petite maman, je dois la rassurer et m'intéresser à ce qu'elle vit. Plus les années passent, plus jouer la comédie devient difficile. Pas que je perde mes aptitudes à mentir, simplement j'ai une patience qui commence à atteindre ses limites en ce qui concerne ma génitrice. 16 ans avec ma mère, c'est long, je vous assure... Si au moins, j'étais pas fille unique, je prendrais pas tout sur le coin du museau mais le destin, si j'y crois, un tant soit peu, en a décidé autrement.

"Ma chérie,
Bonjour Bella. J'espère que tu vas toujours aussi bien. Je m'inquiète pour toi, tu mentionnais dans ta dernière lettre le fait que tu as une nouvelle professeur d'Histoire de la Magie, vieille à ce que ce changement ne te perturbe pas et concentre-toi sur tes études. Ton père et moi sommes très fiers de tes notes de BUSES mais il ne faut surtout pas relâcher tes efforts. Tu as le bonjour d'oncle Marcus et de tante Elisabeth qui sont venus manger tous les deux mardi et vendredi soir dernier. Prends grand soin de toi et donne-moi des nouvelles de ton ami Eliud. Je crois, ma fille, que tu seras bientôt l'heureuse élue d'un futur sorcier de talent! Je sais que c'est ton ami, j'ai entendue des protestations, mais c'est ce qui fait que vous entendrez si bien. De toute manière, le mariage n'est pas question d'amour et tu seras aussi heureuse que je le suis avec ton père. Fais attention à ton amie Lynn, ton rapprochement d'Eliud pourrait la pousser à vouloir se l'approprier : en amour, les amies, ça n'existe pas. Ton père va très bien, il travaille sur l'affaire du trafic de téléphone aux fil invisible étrangleur."


Ce genre de lettres me font bondir au plafond de manière générale, avec cette furieuse envie de la déchirer en petits morceaux. Là, maintenant, ça m'a plus donner envie de me laisser tomber dans le vide. D'où ma présence à la volière. Le prétexte, c'est une réponse à ma mère dans laquelle je la rassure à propos du professeur Collins et lui rappelle quelques point essentiels de mon refus de voir Eliud avec moi-même. Ça ne servira certainement à rien mais c'est une manière de lui signifier que mon avis n'a pas changé et que je ne l'aiderais certainement pas dans cette entreprise. D'un autre côté, le mariage de Lynn, c'est à la fin de l'année et une idée à émerger dans ma tête qui me pousse presque à encourager mes fiançailles avec Eliud. Mais autant l'idée est bonne, autant je me vois mal jouer les amoureuses éperdues avec Eliud pendant 6 mois... Dommage qu'on puisse que revenir en arrière avec le retourneur de temps...

Je ne suis pas à la volière pour un suicide, vous inquiétez pas. Juste pour envoyer une lettre. Bon, c'est vrai, si vous avez bien lu, vous verrez que c'est un prétexte. Un prétexte à quoi? A être seule. Besoin de m'isoler. Ça ne vous ai jamais arrivé d'apprécier de faire le point seul, de votre côté? Sans bruit, sans présence... La volière m'offre cette impression bien que plus que les autres tours ne l'ont jamais fait. Non, je suis pas là pour le suicide. Ne vous y tromper pas si vous voyez mes jambes balancer dans le vide alors que je suis assise sur un rebord de fenêtre. Ça m’embêterait de voir un responsable se lier de mes affaires. Le soleil commence à décliner en ce début d'après-midi... Il serait peut-être temps que je rentre... Mais mon corps reste immobile et je me sens incapable de dire un mot ou de faire quoi que soit. Mon corps n'a pas envie de bouger et ma volonté n'est pas traversé du désir de me mouvoir.

Une simple journée à Poudlard comme on les aime.
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