Réglement de compte entre deux punition: Emily VS Stephen, 2ème round!

L’incident à la bibliothèque remontait maintenant à deux jours. Nous étions mercredi. C’était le jour de la retenue que j’avais « infligé » à Stephen. Je n’avais rencontré aucunes difficultés avec le professeur McGonagall, à qui j’avais du justifier de ma retenue (surtout envers un élève qui n’était même pas de notre maison) et préciser ce que je comptais lui faire faire. Ayant donc le feu vert, je n’avais plus eu qu’à attendre. Au fond, une partie de moi se demandait s’il viendrait. En théorie il y était tenu s’il ne voulait pas risquer bien pire qu’une simple retenue, voire même se faire expulser. Mais c’était Stephen, et vu son caractère et notre altercation du lundi après-midi, je savais qu’il était capable de ne pas venir, juste parce qu’il trouvait ça injuste. Ce qui ne l’était pas bien sûr. Il avait menacé une autre élève, à savoir Elizabeth, m’avait menacé moi et à moitié agressé (oui, bon il ne m’avait pas non plus frappé dessus on n’allait pas exagérer mais même) et il m’avait parlé d’une manière dont on ne parlait pas à un professeur, un préfet ou qui que ce soit qui détenait ne serait-ce qu’un petit peu d’autorité. Il y avait un minimum de respect à avoir, même si préfète ou pas je restai une élève comme lui. Et puis son attitude était insupportable donc je trouvais cette retenue plutôt mérité finalement. Et puis on avait vu pire comme retenue que ce que je comptais lui faire faire.

A 19h je me rendis donc dans la salle de classe située à côté de celle de sortilège. C’était la première fois que je me retrouvais en retenue. J’avais toujours réussi à éviter de m’y retrouver, même les fois où j’avais très légèrement contrevenu au règlement, arrivant à chaque fois à limiter la casse à une perte de points. Je repensai à ce que j’allais lui faire faire… Oui, c’était plutôt mérité. Et pas particulièrement violent pour une retenue, il s’en remettrait. Son égo peut-être un peu moins par contre mais ça c’était une autre histoire…, pensais-je avec un sourire.

- Bonsoir, dis-je à Stephen lorsqu’il arriva.

Après tout, tout était parti de la politesse non ? Alors même s’il m’énervait, il y avait quand même un minimum. Je savais déjà ce qu’il allait dire alors j’anticipais.

- Je sais ce que tu vas me dire, tu trouves ça injuste, injustifié, j’outrepasse mes droits, c’est de l’abus de pouvoir, et cætera… Mais puisque j’ai l’accord des professeurs, que je trouve ça mérité et qu’en plus tu es là…autant s’y mettre je pense. Et avec un peu de chance tu finiras plus vite que prévu et ensuite tu pourras retourner faire ce que tu veux et aller te plaindre que tu es harcelé par une préfète, dis-je avec un petit sourire.

Je n’étais pas idiote, je savais parfaitement que c’était comme ça qu’il le voyait et qu’il me voyait. Je lui désignai une des tables.

- Franchement tu vas t’en remettre, on a vu pire comme retenue.

Je lui désignai le parchemin sur la table.

- Regarde, lui dis-je voyant qu’il ne semblait pas vouloir me quitter des yeux en me lançant un regard noir

Article 2 : Les élèves sont tenus de respecter toutes les personnes qui travaillent dans cette école. Ils doivent impérativement respecter les professeurs ainsi que préfets et les consignes données. Tout élève remettant en cause leur autorité se verra sanctionné.

Article 4 : L’usage de la magie est interdit dans les couloirs. De la même manière, il est strictement interdit de menacer (de manière physique ou verbale) un autre élève et de se battre dans l’enceinte de l’école (parc et lac inclus), à l’aide de la magie ou non. Tout élève trouvé en train de se battre avec ou de menacer un autre élève se verra sévèrement sanctionné

J’attendis qu’il relève les yeux vers moi pour reprendre la parole.

-Tu reconnais ? C’est extrait du règlement de l’école. Tu sais, celui que t’es censé avoir lu avant de signer ? Je vais être on ne peut plus classique mais bon, c’est souvent les punitions les plus classiques et bateaux qui sont les plus chiantes donc… Disons 50 fois chaque article. Ça devrait bien t’occuper, et te le faire rentrer dans la tête avec un peu de chance. Tient.

Je lui tendis un encrier, une plume et du parchemin.

- Voilà. Au boulot, dis-je avec un sourire.

A l’intérieur je jubilais, même si extérieurement je ne montrais rien et restai calme et retenue, comme il convenait à la situation.

Au fond, qu’il résiste ne m’étonna pas tellement…. Après tout c’était Stephen. Mais je fus surpris de l’entendre me dire qu’ « il était venu me dire qu’il ne ferait pas ma retenue parce que malgré la mauvaise opinion que j’avais de lui il n’allais pas me laisser l’attendre trois heures ». Il n’avait pas besoin de le dire. C’est vrai que je n’avais pas une super bonne opinion de lui mais ça se voyait qu’il n’était pas comme ça, qu’il avait quand même un minimum de respect malgré tout. J’avais eu peur qu’il ne vienne pas mais au fond je me doutais que même s’il n’acceptait pas il ne me laisserait pas juste attendre sans venir se justifier.

- Alors, okay, j'ai peut-être remise ton autorité en cause mais ose me dire que c'était pas justifié vu la manière que tu m'es tombé dessus! Quant au deuxième article, je t'ai même pas touché et ça, c'est injustifié!

Euh…Alors comment dire ? Premièrement, ce n’était pas justifié. Je lui était peut-être tombé dessus mais il aurait pu s’expliquer sans remettre mon autorité en cause comme il l’avait fait. Et deuxièmement…il ne m’avait même pas touché ?? C’était dommage qu’on n’ai pas de caméras de surveillances à Poudlard. Je lui aurai montré s’il ne m’avait pas touché. Je m’étais retrouvé contre le mur coincée entre ses bras ! Et il n’avait pas été particulièrement tendre… Sans compter les menaces envers Elizabeth.
Il remit son sac sur ses épaules :

- Je te conseille de ne pas insister, ou bien j'irais voir un prof pour lui raconter ma version des faits et on verra si y a pas favoritisme et abus de pouvoir. Maintenant, je vais m'en aller, j'ai mes copains qui m'attendent derrière la porte. Bonne soirée.

Pardon ?? C’était une blague ? ok…Alors déjà le fait que les profs ne diraient rien puisque j’avais eu eut accord mis à part, il aggravait son cas. Je me dirigeais à grands pas vers la porte pour y être avant lui.

- Très bien. Attend deux secondes.

Je passai la tête par la porte et discutait deux secondes avec ses amis avant de me retourner vers lui en fermant la porte

- Problème un réglé. Apparemment entre rester en retenue avec toi et retourner à leurs occupations, tes amis ont préférés filer. Ensuite…

Je me rapprochais de lui

- …tu arranges pas ton cas là. De toute façon tu n’as rien retenu de lundi si tu as réellement cru que tu allais pouvoir gagner à ce jeu-là avec moi… Je suis aussi têtue que toi et j’ai plus de pouvoir que toi dans cette affaire. Alors comme on sait tous les deux comment ça va finir, si tu nous faisais gagner du temps à tous les deux en t’asseyant et en faisant ce que je te demandes ?