Lulibelle Beth Fawley • Terminée

Cher journal,
Le jour où je t’ai reçu, on m’a dit que c’est ici que je pourrais confier n’importe quoi sans que je ne puisse craindre d’entendre ma vie privée et mes pensées les plus profondes étalées au grand jour. Je suis donc fière de te compter comme un ami précieux, un confident et mon jardin secret. J’avoue qu’au départ, je me suis demandé ce que j’aurais bien pu glisser lentement sur tes feuilles. Maintenant je le sais, tout ce que je ressens, mes colères internes envers mes parents, le plus souvent. […] Je tiens à prévenir que toutes personnes malintentionnées qui voudraient s'amuser à lire mon journal, qu'il se retrouverait à sainte mangouste avant d'avoir dit quidditch.

✘ Manoir Fawley – campagne londonienne – 13 novembre 1985
Mon petit journal,
Aujourd’hui, nous sommes le 13 novembre 1985 et c’est un jour spécial. Spécial dans le sens où c’est le jour de mon anniversaire. Tu crois que je vais recevoir des cadeaux comme les autres enfants ? Tu te trompes lourdement, je n’aurais rien comme chaque année. Père dit que j’ai bien assez de chance de vivre sous son toit et que je n’ai pas besoin de broutilles inutiles. Mais cette année, l’année de sept bougies est différente des autres, parce que j’ai reçu un cadeau. Oui, un seul, mais c’est tellement rare d’en recevoir que je vais le chérir longtemps. Je parle de toi bien sûr, c’est toi mon cadeau le plus précieux et cela me vient de mon frère Asmodée. Il y a mis ses économies pour m’offrir un cadeau. Je m’en serais bien passé comme d’habitude, mais il a tellement insisté que je n’ai pas pu me résigner à dire non. Puis tu sais ce qui est bien ? C’est que tu ne peux t’ouvrir que grâce à ma voix et certains mots. Je crois que tu es l’ami parfait pour mes confessions les plus intimes.

✘ Manoir Fawley – campagne londonienne – 15 juin 1986
Mon petit journal,
Cela fait déjà un sacré moment que nous sommes ensemble. Et je viens de me rendre compte que je te parle de tout ce qui m'entoure et de mes pensées, mais j'ai comment dire oublié de te dire comment est-ce que moi, je me prénommais. Alors, tu es prêt à l'entendre ? Je me nomme Lulibelle Beth Fawley. Oui c'est certain, lorsque je serais à Poudlard, je ne vais pas en croiser beaucoup des Lulibelle. Je ne sais même pas pourquoi je porte ce prénom. Mon frère à un prénom de démon comme mon père et ma mère celui d'une pierre précieuse. Le mien d'où me vient-il ? Aucune idée. Je n'ai jamais posé la question et je pense que je ne la poserais jamais. Bon pour ce qui est de mon deuxième prénom, je pense avoir une petite idée. Il doit me venir de ma grand-mère maternelle qui se nommait Bethesda. Après, je crois que c'est la seule chose que j'apprécie réellement venant de mes parents. C'est qu'ils sont tellement méchant avec moi, surtout mon paternel. Allez j'arrête de t'ennuyer avec cela.

✘ Manoir Fawley – campagne de cardiff – 20 juillet 1987
Mon petit journal,
Tu ne peux pas savoir comme ça fait du bien de rire aussi librement. Je t'assure que cela fait un bien fou. Tu dois certainement de demander ce qui a bien pu se passer de si extraordinaire pour ne pas te cacher mon euphorie du moment. Rien qu'en y repensant maintenant que je te le raconte, je ris encore. C'est comme instinctif chez moi. Bon, je vais arrêter de te faire mariner et te le dire, ce que tu peux être impatient par moment. Alors, pour faire le plus court possible (enfin si c'est possible), je suis en vacances chez grand-père Hypérion et grand-mère Marisa (tu sais les parents de papa). Tu sais il habite à la campagne de la ville de Cardiff au Royaume-Uni, je te l'avais dit il me semble non ? Bon c'est sûr que c'est loin de la maison, mais d'après ce que j'ai compris la cheminée du manoir de père et mère est reliée à la cheminée de grand-père et grand-mère. Ah ne me demande pas comment ils font, mais une chose est sûre, vaut mieux pas avoir de feu sinon on crame vif. Sinon le manoir de grand-père est invisible aux yeux des humains et inaccessible aux personnes que grand-père ne connait pas. Oui, oui, d'accord, j'arrête de raconter toute ma vie de A à Z. Bon alors, tu vois j'étais sortie avec mon frère me promener dans le bois derrière le manoir pour passer le temps et on est tombé sur des garçons de quinze ans assez énervant. Voir même trop, parce qu'au final, ils ont fini le pantalon descendu tout seul et dans la boue. Je crois que c'est moi, qui est fait cela, parce que mon frère m'a sourie avant de les regarder narquoisement, puis de rentrer au manoir annoncer la nouvelle que mes pouvoirs étaient apparus.

✘ Chambre de Lulibelle– campagne londonienne – 12 aout 1990
Oublions les politesses tu veux ? Tu ne m’en voudras pas pour aujourd’hui. Car ça y est, elle est arrivée. OUI, elle est arrivée par HIBOU. Avec celle de mon frère bien sûr. Tiens en parlant de lui, il dit que je suis devenue folle. Peut-être bien qui c’est ? Après tout je saute partout dans ma chambre depuis que j’ai reçu la fameuse lettre. Tu imagines bien que si je sautais dans le manoir, je me recevrais une bonne gifle. Ce qu’elle dit ? Je ne sais pas, je n’ai pas encore osé l’ouvrir. J’ai peur, cela peut se comprendre, imagine que l’école n’aime pas mon frère et que du coup, ils ne veulent pas de moi. Tu ne bouges pas hein ? Je vais ouvrir ma lettre avec Mère et ensuite elle a dit qu’on partirait sur un chemin de travers. Enfin je n’ai pas encore tous saisis. Ah si, voilà c’est le chemin de traverse, on comprend tout de suite mieux.

✘ Cuisine – manoir Fawley – campagne Londonienne – 31 aout 1990
Mon petit journal,
Comme tu le sais, nous allons quitter notre belle maison pour nous rendre dans ce vieux château, tu sais celui qu'on nomme Poudlard. Je suis vraiment pressée de voir l'école dans laquelle Asmodée apprend la maitrise de sa sorcellerie. Ma grosse valise est prête, j'y ai mis mes livres de cours, mes parchemins, mes plumes et aussi des livres pour ma lecture personnelle. Tu vois on est prêt pour la grande aventure, la seule chose qu'il me reste à faire, c'est de te refermer et de te mettre dans ma grosse malle.

✘ Dortoir – salle commune – Poudlard – 1 septembre 1990
Mon petit journal,
Aujourd'hui j'ai été répartie par un choixpeau très vieux et sale qui parle, oui c'est lui qui décide dans quelle maison nous allons. Je ne savais pas que les chapeaux parlaient et toi ? Je suppose que non. Même mon frère ne me l'avait pas dit. C'est qu'il devient limite cachotier avec moi. Tu sais si on pouvait faire en sorte que toi aussi tu me répondes cela serait super, tu ne penses pas ? Mais soyons réaliste, cela ne risque pas d'arriver. Enfin passons, ce vieux chapeau m'a envoyé dans la maison qui me convient le mieux d'après lui. Il y a quatre maisons : Gryffondor, Poufsouffle, Serdaigle et Serpentard. Il a tranché pour la meilleure, j'en suis presque sûr. Mais peut-on faire confiance à un chapeau. Seulement tu ne connais pas le moment qui m'a le plus fait peur dans la journée, ce sont les fantômes. LES FANTÔMES quoi. Cela existe à Poudlard. Bon, je savais que ces créatures éxistaient, mais j'avais pensé ne jamais en croiser un de ma vie. Moi qui en ai toujours eu une peur bleue voilà que je me retrouve dans une école qui en est infestée. Il va falloir que j'apprenne à cohabiter avec eux et à ne pas partir en courant et limite criant quand j'en vois un. Pourquoi Asmodée ne me l'avait pas dit qu'il y avait des fantômes. Surement pour me faire avoir une attaque à peine après avoir mis les pieds à l'école.

✘Dortoir – salle commune – Poudlard – 25 décembre 1990
Mon petit journal,
Le premier noël en tant que véritable sorcière que je passe et il sera à tous jamais mémorable. D'une parce que je le passe dans cette école qui ressemble à un labyrinthe parfois, de deux parce que j'ai tout de même reçu une lettre de mes parents. De trois, parce que cette année je serais avec mon frère pour noël. Il faut que je te laisse parce que Séraphine vient d'arriver avec une lettre dont le destinataire m'est encore inconnu.

✘Parc de poudlard – 11 juin 1993
Mon petit journal,
Aujourd'hui, je te compte fleurette d'un endroit peu ordinaire. Il est certain que ce n'est pas tous les jours que je te raconte ma précieuse vie assise en tailleur dans le parc de l'école. Pourquoi t'écrire de cet endroit ? Eh bien parce qu'il y fait bon, nous sommes en plein mois de juin et il fait assez chaud. Je n'allais pas rester à l'intérieur, ce n'est pas parce que nous sommes dans une école qu'on ne peut pas apprécier la nature. Nous sommes déjà à la fin de l'année scolaire, ma troisième année c'est achevé. Comme je te le raconte souvent, je me débrouille bien dans certaines matières, mais j'ai toujours des lacunes dans d'autres. J'ai beaucoup de mal à apprendre quand il fait beau, je préfère admirer le paysage dehors que de rester dans une salle de cours. Je pourrais sans doute être plus attentive si le cours se passait dehors au soleil avec le chant des oiseaux en fond de bruit.

✘ Salle commune – Poudlard – 9 novembre 1993
Mon petit journal,
Le 9 novembre 1993 sera un jour à mettre dans les annales, je te l'assure. Aujourd'hui, j'ai reçu la toute première punition de ma scolarisation à Poudlard. Mais aussi une sacrée beuglante de mon père. Enfin passons, tu dois bien te demander pourquoi ? Moi, qui passe pour une personne si invisible en cours, qu'on ne voit pas et qui ne parle jamais. Mais aujourd'hui, on m'a vue, voir même un peu trop. Puis le professeur ne s'est pas retenu non plus. Oui, j'ai accidentellement fais exploser le chaudron de mon voisin trop bruyant. On n'arrête pas de me regarder au moment où je te relate mes aventures. Je crois qu'un des élèves de ma maison était dans le cours de potion avec moi, il ne me lâche pas du tout. Où bien c'est le bleu dans mes cheveux qu'il n'arrête pas de fixer. Ok ! Je pars illico presto sous la douche. Adios.

✘ Salle commune – Poudlard – 18 novembre 1995
Mon petit journal,
Je suis en sixième année toujours et encore, l'année n'est pas encore finie. Mais ce n'est pas pour cela que je me confesse. Non c'est pour autre chose. Vois-tu, j'ai reçu une lettre de Mère. J'ai d'abord cru qu'elle m'avait envoyé un joyeux anniversaire, mais non ce n'était pas cela. Mais elle m'a clairement spécifié de le prendre comme un cadeau d'anniversaire. Dans la lettre, il était mentionné que puisque je venais d'avoir mes dix-sept ans, il était temps pour moi de me marier. Elle m'a donc annoncé très chaleureusement que j'étais la future épouse de Caleb Avery, de six ans mon ainé, un ex-serpentard et un bon parti pour la famille. Je crois que je hais au plus haut point mes parents. Tu crois que s'ils venaient à mourir le mariage serait annulé ? Ou alors avancé ?